Le 'je dis' du jeudi

Le 'je dis' du jeudi
Le 'je dis' du jeudi

8.9.11

10 ans déjà....enfin!

Avant de succomber définitivement ce dimanche 11 septembre à l'agacement post-traumatique distillé par des médias déjà sursaturés de commémorations envoyé-spésialesques, tentons un léger zoom arrière. Et là, on voit que le nouveau siècle a fait fort dès le premier jour avec un bug informatique annoncé comme cataclysmique et qui a vite pris une forme de pétard mouillé. Mais trois mois plus tard, c'est au tour de la bulle internet d'exploser, et là rien d'humide, sauf les yeux des investisseurs rincés en bourse. Voilà ce millésime 21, que l'on nous avait annoncé spirituel voire religieux et qui démarrait sous des auspices des plus matériels... et c'était sans compter sur la tragédie new-yorkaise de 2001! 


Une décennie plus tard, alors que le cadavre de l'ennemi public N°1 n'a pas encore touché le fond de l'océan où il est censé reposer, qui se souvient encore qu'Oussama était un prénom régulièrement donné aux nouveaux nés de la région bruxelloise en  2002? Pire encore : au dire d'un de ses ex-garde du corps, il semble que Ben Laden n'était pas un si bon musulman que cela, et on apprend que les kamikazes issus des camps d'entrainements afghans passaient leurs dernières soirées pré-sacrifice à boire (si si de l'alcool!) entourés de jeunes filles pas trop farouches. La fin d'un mythe. Les new-yorkais tendance Lelouch concluraient même : tout ça pour ça!


Et puis il y a eu les dégâts collatéraux, l'affaire des caricatures, la paranoïa généralisée entre vigie-pirate écarlate et excès de zèle dans le métro londonien se soldant par la mort du jeune brésilien Jean Charles de Menezes. Le tout baigné de repli communautaire, de lois anti-voile intégral et de guerres du Bien contre le Mal. Il semble que l'heure soit revenue au désengagement, au dialogue et à la nuance. Le manichéisme ambiant ayant été largement balayé par le printemps arabe que personne n'avait vu venir, cet anniversaire décennal a subitement pris un bon coup de vieux, et on ne peut que s'en réjouir.

Moi, je dis :

Il y a des anniversaires qui se fêtent et d'autres qu'on subit... pour mieux les oublier. Et tout compte fait, avec 10 ans de plus, on ne peut être que plus sage que 10 ans auparavant!


Le jedi du jeudi 

[prononcer : le djedhaï du djeudhaï]



PS : C'est pas ce dimanche le jour sans télé?

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