Le 'je dis' du jeudi

Le 'je dis' du jeudi
Le 'je dis' du jeudi

1.9.11

Foire à la Libye

Approchez messieurs dames, elle est belle ma Libye! Du pétrole, des marchés de BTP, des contrats de réarmement... y en aura pas pour tout le monde! Alors que Kadhafi n'est pas encore localisé, le monde entier, France Sarkozienne en tête, se partage déjà le butin. Et pourtant, certains n'ont pas trop intérêt à ce que l'on se penche sur leur relations passées avec le tyran de Tripoli. Comme ce Président français par exemple, qui a démarré son mandat avec un 'deal' assez osé dans le dossier des infirmières bulgares, qui lui vaudra le plaisir quelques mois plus tard d'accueillir la tente du guide de la révolution sous les fenêtres élyséennes. Rassurons nous, tous les contrats du passé seront honorés, a garanti le nouveau régime. En plus, le déblocage express d'avoirs libyens à l'étranger ($ 1.5 milliard) permet d'envisager les premières dépenses alors que le montant total des capitaux à récupérer pourrait monter jusqu'à 170 milliards. De quoi faire quelques beaux achats - euh investissements - chez ses nouveaux amis-partenaires français, italiens et occidentaux en général. Bref, du gagnant gagnant!


Évidement, la mise en fuite de ce dangereux énergumène illuminé, autocrate et passablement sanguinaire est une très bonne nouvelle. La ruée occidentale sur le gâteau a tout de même un petit quelque chose d'indécent dans ce contexte de changement délicat de régime. D'autant que les attributions de concessions pétrolières ne semblent pas figurer dans les problèmes les plus urgents à traiter. Reste à voir quels seront les prochains épisodes de cette course à l'échalotte dans laquelle l'hyper Président français part bien placé. Derrière ses poses de sauveur désintéressé, il n'aura pas fallu très longtemps pour que le naturel mercantile revienne au galop. 


Les mauvais esprits vont dire que si la Syrie se trouvait au dessus d'immenses champs pétrolifères, son sort serait scellé depuis longtemps. Mais puisque la spécialité locale est plutôt le savon d'Alep, lavons nous les mains de concert et laissons Bachar el Assad dormir en paix et tirer sur son peuple. Il n'y a manifestement pas d'affaires à faire à Damas et peu de lauriers à glaner.




Moi, je dis :

Ça valait bien la peine de nous bassiner avec les armes chimiques et les palais-bunker imprenables pour finir comme le dernier des Sadam, en fuite, et déguisé en bédouin ou en danseuse du ventre. Finalement toutes les baudruches terminent de la même manière : dans un grand pppffffrrrrrrrrrrrrrrr!


Le jedi du jeudi 

[prononcer : le djedhaï du djeudhaï]



PS : Il est où le Club Med en Libye?

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