Le 'je dis' du jeudi

Le 'je dis' du jeudi
Le 'je dis' du jeudi

25.8.11

Les nouveaux gladiateurs

Eté pourri, bourses en chute libre, rien à la télé... Heureusement, les femmes et hommes politiques sont toujours là pour nous divertir. A croire que c'est une de leurs occupations favorites. Au plus ils se voient dépossédés du moindre pouvoir sur la réalité économique et sociale, plus ils se rattrapent sur le front médiatique de la gesticulation emphatique ou burlesque, tout en soignant toujours la dramaturgie de leurs apparitions médiatiques, cornaqués qu'ils sont par leurs grands gourous de la com' (T'inquiètes, c'est la story qui compte coco!).

Et ça marche! Au niveau stories, on est gâtés : DSK concurrence largement 'A la Maison Blanche' surtout que la série semble bien partie pour une deuxième saison : Après la chute à New-York, le retour en France! Ne parlons pas de la formation du gouvernement belge qui, toutes proportions gardées, ressemble de plus en plus à 'Plus Belle la Vie' jusque dans ses rebondissements invraisemblables et ses 'cliffhanger' éculés qui ne parviennent plus à capter l'audience. Quand, à l'époque romaine, les gladiateurs - survivants - se retiraient souvent riches et respectés, aujourd'hui nos politiques se recyclent plutôt dans les conseils d'administration aux copieux jetons de présence ou dans de mystérieux cabinets de consultants. L'important est qu'ils aient fait le show, alors tout leur sera pardonné. Sarkozy par exemple, qui vient tout juste de revenir sur ses dernières promesses de campagne, a toutes les chances de se voir réélu, oint par la bénédiction de Paris Match qui ne manquera pas d'être prononcée en mots et en photos lors de la naissance du poupon présidentiel. Si le spectacle est prometteur, le public est ravi. Machiavel lui-même recommandait au Chef de privilégier l'apparence de dignité pour combler le peuple, cela étant fait, et pour autant que l'image soit sauve, il n'aurait plus d'obstacles pour agir à sa guise.

Un seul souci : même si le programme n'est pas très consistant, pas question de changer de poste ou de tourner le bouton. L'unique sanction possible, comme pour le pouce vers le bas dans l'arène romaine, c'est le crayon - électronique ou pas - dans l'isoloir. Et là, plus question de divertissement... quoique, le clientélisme de bon aloi pourrait en tenir lieu.



Moi, je dis :

Si c'est pour faire le zouave, y faut pas nécessairement être élu et passer à la télé pour ça! Mais sans faire le malin, c'est quand même moins facile de se faire remarquer.

Le jedi du jeudi 

[prononcer : le djedhaï du djeudhaï]



PS : C'est quand les prochaines élections?

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